Catéchisme pour adultes : une hérésie va être corrigée
En 2006, la Conférence des évêques américains (
United States Conference of Catholic Bishops, USCCB) a fait paraître un catéchisme destiné aux adultes (United States Catholic Catechism for Adults), un fort volume de 664 p. qui a connu un assez beau succès.
Toutefois, ce texte comportait une phrase qui, intentionnellement ou malencontreusement, relevait de l’hérésie.
La voici : « Ainsi, l’alliance que Dieu a passé avec le peuple juif au travers de Moïse demeure éternellement valable pour [le peuple juif] ».
Le 5 août dernier, le secrétariat général de l’USCCB a fait savoir que cette dernière avait approuvé le changement, jugé important, de cette phrase qui devrait – sitôt obtenue la recognitio sollicitée de Rome – se lire ainsi dans la nouvelle édition en préparation : « Au peuple juif, à qui Dieu a choisi en premier de faire entendre sa parole, “appartient l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair” (Rm, 9, 4-5, Catéchisme de l’Église catholique, n. 839 ».
Dans sa lettre du 5 août adressée aux évêques américains traitant de la conséquence de leur vote quant à la rédaction de la nouvelle version du catéchisme, Monseigneur David Malloy, secrétaire général de l’USCCB, apporte d’utiles précisions : « Les catholiques comprennent que toutes les précédentes alliances que Dieu a passées avec le peuple juif ont été accomplies au moyen du sacrifice de sa vie sur la croix. L’ancienne version du texte pouvait conduire à comprendre que l’une des anciennes alliances [celle du Sinaï] pouvait transmettre le salut sans la médiation du Christ que les chrétiens tiennent pour être le sauveur universel de tous les hommes ».
L’affaire n’est pas anodine. La thèse blasphématoire et hérétique de l’actuelle coexistence de deux alliances – la première, sinaïtique, pour les juifs, la seconde, sur la croix, pour tous les autres hommes – également salvifiques, a été défendue – et l’est encore – à un très haut niveau de la hiérarchie catholique. Elle était tout à fait explicite dans un document officiel publié en 2002 par l’USCCB : Réflexions sur l’Alliance et la Mission (Reflections on Covenant and Mission), un document qui n’avait pas peu été utilisé pour mener la bataille contre le film de Mel Gibson, La Passion du Christ.
La nouvelle version proposée par l’USCCB est infiniment meilleure que celle que l’on trouve dans la première version du catéchisme en ce qu’elle ne permet plus de suggérer ou de permettre de comprendre que la Loi mosaïque est salvifique pour les juifs et donc que ces derniers n’ont pas besoin de confesser que Jésus est le Christ et le Seigneur, c’est-à-dire la Foi que tient l’Église de manière constante, de manière irréformable et de manière infaillible.

Toutefois, ce texte comportait une phrase qui, intentionnellement ou malencontreusement, relevait de l’hérésie.
La voici : « Ainsi, l’alliance que Dieu a passé avec le peuple juif au travers de Moïse demeure éternellement valable pour [le peuple juif] ».
Le 5 août dernier, le secrétariat général de l’USCCB a fait savoir que cette dernière avait approuvé le changement, jugé important, de cette phrase qui devrait – sitôt obtenue la recognitio sollicitée de Rome – se lire ainsi dans la nouvelle édition en préparation : « Au peuple juif, à qui Dieu a choisi en premier de faire entendre sa parole, “appartient l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair” (Rm, 9, 4-5, Catéchisme de l’Église catholique, n. 839 ».
Dans sa lettre du 5 août adressée aux évêques américains traitant de la conséquence de leur vote quant à la rédaction de la nouvelle version du catéchisme, Monseigneur David Malloy, secrétaire général de l’USCCB, apporte d’utiles précisions : « Les catholiques comprennent que toutes les précédentes alliances que Dieu a passées avec le peuple juif ont été accomplies au moyen du sacrifice de sa vie sur la croix. L’ancienne version du texte pouvait conduire à comprendre que l’une des anciennes alliances [celle du Sinaï] pouvait transmettre le salut sans la médiation du Christ que les chrétiens tiennent pour être le sauveur universel de tous les hommes ».
L’affaire n’est pas anodine. La thèse blasphématoire et hérétique de l’actuelle coexistence de deux alliances – la première, sinaïtique, pour les juifs, la seconde, sur la croix, pour tous les autres hommes – également salvifiques, a été défendue – et l’est encore – à un très haut niveau de la hiérarchie catholique. Elle était tout à fait explicite dans un document officiel publié en 2002 par l’USCCB : Réflexions sur l’Alliance et la Mission (Reflections on Covenant and Mission), un document qui n’avait pas peu été utilisé pour mener la bataille contre le film de Mel Gibson, La Passion du Christ.
La nouvelle version proposée par l’USCCB est infiniment meilleure que celle que l’on trouve dans la première version du catéchisme en ce qu’elle ne permet plus de suggérer ou de permettre de comprendre que la Loi mosaïque est salvifique pour les juifs et donc que ces derniers n’ont pas besoin de confesser que Jésus est le Christ et le Seigneur, c’est-à-dire la Foi que tient l’Église de manière constante, de manière irréformable et de manière infaillible.