Une université catholique du Texas refuse de recevoir Obama. Mais…
La St. Edward's University d'Austin (Texas)
Le président Obama est en tournée au Texas, une tournée destinée à aider quatre candidats Démocrates aux Midterm Elections de novembre à lever des fonds pour leurs campagnes électorales. La Maison Blanche avait quelques jours avant le passage d’Obama à Austin (Texas), le 9 août, exprimé le souhait que le chef de l’exécutif puisse prononcer un discours sur le campus de la St. Edward's University d’Austin, une université catholique de la Congrégation de la Sainte-Croix, fondée en 1878 par notre compatriote, le P. Edouard Sorin, qui était alors le supérieur général de la Congrégation pour les Etats-Unis, et qui avait déjà fondé en 1842 la Notre Dame University dans l’Indiana.
Les raisons invoquées par la direction de St. Edward's semblent davantage motivées par des considérations techniques que par une stricte application des conditions exigées par les évêques américains pour qu’un établissement catholique d’éducation supérieure soit autorisé à offrir une tribune à une personnalité publique. La directrice de la communication de l’université, Mischelle Diaz, tout en déclarant que St. Edward's était « honoré d’avoir été pressentie pour une visite éventuelle » d’Obama, précise que de délai imparti pour organiser cette visite (4 ou 5 jours) était trop court, aurait coûté trop cher, qu’elle se serait faite à une mauvaise période – on prépare en ces jours la rentrée qui commence dès le 23 août – et qu’il n’y aurait eu, de toute manière, que très peu d’étudiants ou de professeurs présents sur le campus (la plus grande partie d’entre eux étant toujours en vacances). Rien dans ce communiqué de mercredi dernier qui évoque la moindre restriction doctrinale…
Toutefois, pour être complet et honnête, St. Edward's avait déjà refusé une visite d’Obama sur son campus. C’était en 2007 lors de la campagne présidentielle : « En tant qu’université nous ne sommes pas disposés à accepter la demande d’un quelconque candidat pendant cette campagne électorale » avait déclaré la même Diaz qui pourtant, dans son commentaire à son communiqué d’avant-hier, s’empresse de préciser, en raison du scandale de mai dernier à l’autre université de la Congrégation, Notre Dame, que « si beaucoup de gens tentent de faire un parallèle » entre ces deux affaires, ils se trompent car « nos raisons [de refuser] étaient logistiques. » Ce qui laisse tout de même entendre que si les conditions techniques avaient été autres, St. Edward's aurait été « honorée » de recevoir Obama…
Dont acte…