Benoît XVI aux U.S.A. : en matière de commentaires médiatiques, la Catholic League s'attend au pire…

Publié le par Daniel HAMICHE

Sous le titre « Voici le pape : voici ce que les experts politiques vont écrire », le président de la Catholic League, William (Bill) Donohue avertit l'opinion, dans un communiqué du 31 mars, du traitement médiatique que va recevoir Benoît XVI à l'occasion de sa visite apostolique aux États-Unis, dans moins de deux semaines. Explorant quotidiennement la presse américaine, je ne peu, déjà !, que partager la “prophétie” de Bill Donohue.
Voici le texte de ce communiqué :

« Attendons-nous à ce que le pape Benoît XVI soit comparé défavorablement à son prédécesseur, Jean-Paul II. Tout d'un coup, ceux qui se fichaient pas mal du pape Jean-Paul II vont se mettre à l'oindre d'une force positive, dont le propos n'est autre que de discréditer Benoît XVI. Voici ce qu'ils vont dire.
Le prétexte sera le dialogue interrel
igieux. Contrairement à son prédécesseur Jean-Paul II, ils vont dire que ce pape fait régresser les relations avec les protestants, les juifs et les musulmans. On va le châtier pour rappeler l'enseignement catholique sur le salut et pour contester le relativisme théologique. Le feu vert donné à la Messe en latin sera considéré comme un autre pas en arrière. Et attirer l'attention sur le déficit des droits humains qui caractérise l'islam donnera lieu à encore plus de calomnies. Pour faire court, on va l'accuser de remonter le temps.
Des enquêtes stupides mélangeant catholiques pratiquants et non pratiquants, démontreront que nombre de catholiques ne refusent pas le mariage des prêtres ou l'ordination des femmes. Ce dont on ne dira rien c'est que ni les uns ni les autres ne se soucient de cela : leur adhésion au Catholicisme n'est pas liée à de tels sujets. Certains tenteront de malmener le pape au sujet du scandale des abus sexuels, comme s'il l'avait approuvé de quelque manière (il a en fait, et plus que quiconque, utilisé des mots de condamnation quand il a qualifié les prêtres maltraitants de « saletés »). Ce dont on ne dira rien c'est qu'au cours de l'année 2007, seul 0,01 % des plus de 40 000 prêtres que comptent les États-Unis a été l'objet d'une allégation d'agression sexuelle sur quelqu'un de moins de 18 ans (quelqu'un veut faire la comparaison avec les professeurs des collèges du public ?) [1].
Les catholiques devraient être fiers d'avoir en la personne du pape Benoît XVI un poids lourd intellectuel, quelqu'un capable de réduire ses critiques les plus véhéments ».


[1] Le défi ne craint pas d'être relevé... Deux journalistes de l'Associated Press, Martha Irvine et Robert Tanner ont mis un sacré coup de pied dans la fourmilière en révélant, dans un article du 4 novembre 2007, que rien que depuis cinq ans 2 500 enseignants du public avaient été révoqués pour abus sexuels sur des élèves mineurs. Il y en a infiniment plus mais un grand nombre de cas ont été couverts ou dissimulés par l'administration publique... Cela répondra, en partie, à la question que me pose Blaise - que je remercie - dans son commentaire à mon article du 26 mars.

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B
Je viens de me rendre compte que le lien que je vous avais indiqué n'était pas le bon!Je vous le reposte car je pense qu'il retiendra votre attention tout particulièrement :http://www.religioscope.com/info/notes/2002_021_pedo.htmBeaucoup d'anglais dans tout cela...
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B
Merci, merci infiniment!!!!C'est tout à fait ce que je recherchais!!!Je vais aller rechercher ces documents précisément. Je savais qu'ils existaient, j'avais trouvé quelques informations sur cette adresse : http://www.rfi.fr/actufr/articles/091/article_53565.asp mais qui me paraissait insuffisantes.Merci encore.Blaise
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