L’énigme des armes du cardinal Dulles, percée…

Publié le par Daniel HAMICHE


C’est grâce à Adso, un visiteur de ce blogue, que l’énigme des armes du cardinal Dulles pourrait être désormais percée. Et je l’en remercie ! Il me signale un article paru dans la Newletter of the St. Aloysisus’ College Petrasancta Society (qui se trouve en Écosse, si j’ai bien compris), à Pâques 2006 (vol. 1, n° 3).
Il s’agirait, vraisemblablement, d’“armes parlantes” et non nobiliaires. On connaît quelques exemples. Au Moyen Âge, une enseigne au-dessus d’un estaminet, portant un lion peint en or, se lisait « Au lion d’or » et signifiait « au lit on dort », manifestant ainsi qu’on pouvait coucher dans l’établissement, qu’il s’agissait d’un hôtel. On connaît aussi les “armes parlantes” de Colbert, le ministre de Louis XIV, dont le blason comportait une couleuvre (coluber en latin, qui donne colbert en français), etc.
La pointe – à moins que ce ne soit l’abîme, j’avoue que mes connaissances en héraldique sont assez sommaires – du blason du cardinal Dulles pourrait donc se lire ainsi : Dulles = de lisse (phonétique anglaise) = de lis… L’azur étant aussi une couleur mariale que l’on retrouve dans le chef de la composition (l’étoile au-dessus de l’onde = stella maris).
Peut-être aussi s’agirait-il – et là c’est mon commentaire – d’un discret rappel des origines françaises du cardinal. En effet, sa mère était née Pomeroy. Ce patronyme remonterait à un Rodolphus de la Pomerai (ou de Pommeroie, en Normandie), dont un descendant, Henri III (troisième baron du nom), serait arrivé avec le duc Guillaume en Angleterre à partir de 1066…


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