Les catholiques américains terrassent « Le Monde »
En tout cas, ils ont failli faire exploser son serveur informatique. L’affaire est à la fois odieuse (du côté du Monde) et formidable (du côté des catholiques américains). À constater comment Le Monde s’étrangle de rage, moi je trouve cela aussi rigolo que la saynète « L’arroseur arrosé » des frères Lumière, et j’en suis presque à m’étrangler de rire. Retour sur une affaire.
Dans son édition datée du 19 mars, le quotidien trostko-bobo publie, dans le sillage du montage de l’affaire des « préservatifs », une caricature scandaleuse de Plantu « interprétant à sa manière le miracle de la multiplication des pains : à la proue d’un bateau, un Christ amène et barbu, tendance baba cool, distribue des préservatifs à une mer d’Africains, au grand dam de Benoît XVI et d’un évêque négationniste », selon la description qu’en fait Véronique Maurus, « médiatrice » du quotidien et donc arbitre des élégances entre bobos de la rive gauche et bobos de la rive droite de Paris (car Le Monde est un journal parisianiste qui se donne des airs de quotidien national et de référence internationale). Donc, une de ces petites saletés anti-catholiques imprimées sur papier dont le quotidien n’est pas chiche. Seulement voilà, ce coup-ci, et grâce à l’Internet, le monde catholique américain est avisé de ce nouveau sacrilège. L’avant-garde de la protestation arrive dès le lendemain, pour de premières incursions en territoire ennemi dont il convient de tester les défenses. Les bataillons suivent : « Ce fut une tempête, que dis-je un ouragan, un tsunami de protestations », frémit Véronique Maurus dans sa chronique du 27 mars. Des centaines de courriels dans la journée. Mais pendant le week-end des 21 et 22 mars, puis les jours suivant « les courriels s’accumulent par centaines, puis par milliers, suivant une courbe exponentielle qui, pendant la journée du 25 mars, atteint le rythme de 500/heure et engorge le serveur informatique ! Force est d’installer une dérivation pour éviter la panne. Du jamais vu, du moins sous ces cieux tempérés. Car, entre temps, la formidable puissance du lobby catholique nord-américain s’est mobilisé. Une demande pressante, accompagnée d’une lettre type, a été diffusée via Internet par des groupes de pression divers, tels le centre Fidelis, l’école du Saint Esprit, l’ordre des chevaliers de Columbus [sic pour Colomb !] ou le redoutable America Needs Fatima – qui s’était illustré dans la dénonciation du best-seller Da Vinci Code ». Du tellement jamais vu que Véronique Maurus n’est est pas revenue. Et Plantu pas davantage lui qui « a appris le catéchisme avec André Vingt-Trois, archevêque de Paris » (une catéchèse semble-t-il à reprendre). Avec un aplomb que seuls manifestent les hypocrites professionnels, Alain Frachon, directeur de la rédaction du Monde, ose cela : « Le Monde ne souhaite choquer personne ; il n’a pas pour objet de heurter les sentiments religieux des uns et des autres. Mais la caricature fait partie de ses instruments pour dire le réel – en l’espèce la colère provoquée par les propos du Saint Père sur le sida ». En matière de duplicité, de mensonge, de calomnie, pour tout dire de désinformation, Le Monde pourrait se doter d’une belle devise (qui a certes beaucoup servi) : « Yes we can ! ».
Voir des salopards s’emberlificoter dans leurs saloperies est un rare plaisir d’esthète.
Un grand merci aux catholiques américains pour nous avoir montré, une fois de plus, le bon et juste usage qu'on peut faire de l'Internet dans notre commun combat.
Et un immense merci à eux pour avoir débarqué dans le système despotique du Monde, comme ils débarquèrent un jour sur des plages normandes pour nous débarrasser d’une autre tyrannie.